Protection des cultures : quelles maladies peuvent-être évitées par l’utilisation de traitements fongicides ?

Protection des cultures

La protection des cultures est un enjeu majeur de l'agriculture moderne. L'utilisation de fongicides permet de lutter contre diverses maladies, préservant ainsi la santé des plantes et maximisant leur productivité. En fonction du climat et de la variété des plantes, les fongicides sont efficaces contre la septoriose et la rouille. Par ailleurs, la gestion de l'inoculum fongique au sein d'une parcelle, à travers la destruction des repousses, le broyage et l'enfouissement des résidus, contribue à la prévention des maladies. Enfin, une gestion optimale des modes d'action des fongicides est indispensable pour garantir leur efficacité à long terme.

Application des fongicides : tenir compte du risque climatique et de la sensibilité variétale à la septoriose et à la rouille.

L'application efficace des fongicides nécessite de bien connaître les conditions climatiques et la sensibilité variétale des cultures. Les conditions météorologiques, comme la température, l'humidité et les précipitations, jouent un rôle clé dans le développement des maladies fongiques comme la septoriose et les rouilles. Certaines variétés sont également plus sensibles que d'autres à ces pathogènes. Ainsi, pour optimiser l'utilisation des fongicides, il est important de tenir compte de ces facteurs agronomiques et climatiques.

Les agriculteurs peuvent s'appuyer sur des outils d'aide à la décision comme aladin.farm, comme des modèles épidémiologiques, pour évaluer le risque de développement des maladies et ajuster en conséquence les doses et les dates d'application des produits fongicides. De plus, le choix de variétés plus tolérantes peut permettre de réduire les besoins en traitements tout en assurant une protection efficace des cultures.

Limiter l'inoculum fongique présent dans une parcelle : destruction des repousses, broyage et enfouissement des résidus

Les repousses de la culture précédente ont une capacité élevée à héberger des champignons pathogènes, rendant leur destruction nécessaire. L'application de techniques agricoles innovantes facilite une élimination efficace des repousses et contribue à une réduction non négligeable de l'inoculum fongique. Le choix du moment pour le broyage et l'enfouissement des résidus est d'une importance capitale pour prévenir le développement de maladies fongiques. La réduction de la taille des résidus accélère leur décomposition et limite la survie des champignons pathogènes.

Destruction des repousses : éliminer les repousses de la culture précédente qui pourraient héberger des champignons pathogènes

La destruction des repousses de la culture précédente est une étape à ne pas négliger pour prévenir les maladies fongiques. En effet, ces repousses peuvent servir d'hôtes alternatifs à des champignons pathogènes comme ceux responsables de la septoriose, des rouilles ou du mildiou. Pour détecter le mildiou sur ces repousses, les agriculteurs peuvent s'appuyer sur des outils de diagnostic rapide. Une fois identifiées, ces repousses doivent être éliminées mécaniquement ou chimiquement afin de supprimer toute source d'inoculum pour la prochaine culture. Cette mesure prophylactique, combinée à l'utilisation de variétés tolérantes, permet de réduire les risques d'épidémies fongiques et de limiter ainsi le recours aux fongicides. Une gestion intégrée de la santé des cultures, alliant surveillance, prévention et protection ciblée, est la clé d'une agriculture durable.

Broyage des résidus : réduire leur taille et accélérer leur décomposition pour limiter la survie des champignons pathogènes

Le broyage des résidus de culture est une pratique agronomique efficace pour réduire les risques de maladies fongiques. En fragmentant les pailles, tiges et autres débris végétaux, le broyage accélère leur décomposition et limite ainsi la survie des champignons pathogènes qui pourraient y hiverner. Cette méthode mécanique permet de diminuer les sources d'inoculum pour les cultures suivantes, notamment pour des maladies comme la septoriose, les rouilles ou le piétin-verse. De plus, le broyage favorise l'incorporation rapide des résidus dans le sol, ce qui stimule l'activité biologique et la minéralisation de la matière organique. Ainsi, les éléments nutritifs sont mieux restitués à la culture suivante, contribuant à son développement et à sa résistance naturelle aux maladies. Cette pratique, combinée à d'autres leviers agronomiques comme le choix variétal, constitue une alternative intéressante à l'utilisation exclusive de fongicides de synthèse.

Enfouissement des résidus : favoriser leur décomposition par les micro-organismes du sol pour réduire la quantité d'inoculum fongique

L'enfouissement des résidus de culture est une pratique agronomique complémentaire au broyage pour limiter les risques de maladies fongiques. En incorporant les pailles, tiges et autres débris végétaux dans le sol, on stimule l'activité des micro-organismes décomposeurs comme les bactéries et les champignons du sol. Cette accélération de la minéralisation de la matière organique permet de réduire rapidement la quantité d'inoculum fongique potentiellement présent dans les résidus. Les pathogènes responsables de maladies comme la septoriose, les rouilles ou le piétin-verse se retrouvent ainsi privés de leur support de survie hivernal. L'enfouissement favorise également une meilleure restitution des éléments nutritifs au profit de la culture suivante, renforçant ainsi sa vigueur et sa résistance naturelle aux maladies. Combiné à d'autres leviers agronomiques comme le choix variétal, l'enfouissement des résidus contribue à une gestion durable de la santé des cultures, en limitant le recours aux fongicides de synthèse.

Gérer les modes d'action des fongicides utilisés : alternance des matières actives et suivi des seuils de déclenchement des interventions fongicides

Pour une utilisation durable des fongicides et prévenir l'apparition de résistances, il faut gérer les modes d'action. Cela passe d'abord par une alternance des matières actives appartenant à différents groupes chimiques et modes d'action. Ainsi, on évite de soumettre les champignons pathogènes à une pression de sélection trop forte sur un même mécanisme d'action. De plus, le suivi attentif des seuils de déclenchement des traitements fongicides est important. En se basant sur des outils d'aide à la décision, les agriculteurs peuvent ajuster finement le moment et les doses d'application en fonction de la pression réelle des maladies, comme la septoriose et les rouilles sur céréales. Cette approche combinée, alliant diversité des modes d'action et optimisation des interventions, permet de préserver l'efficacité des fongicides sur le long terme tout en limitant les impacts environnementaux.

Plan du site